Le niveau vigipirate urgence attentat impose une série de mesures dans les écoles, parmi lesquelles « un contrôle visuel des sacs » des enfants ou des adultes entrant dans l’école et la vérification systématique de l’identité des personnes étrangères à l’établissement. « En cas de refus, le directeur d’école […] peut refuser l’accès à l’établissement ».

Ces obligations émanant du ministère ont été relayées par les différents services jusqu’aux circonscriptions dimanche soir. Tous·tes les directeur·rices ne les ont légitimement pas vues avant d’arriver à l’école et les ont découvertes lundi matin.

Ces nouvelles injonctions ont provoqué de la colère chez de nombreuses et nombreux collègues qui se voient imposer une nouvelle mission, celle de vigile, sans aucun moyen supplémentaire. En effet, le contrôle visuel des sacs soulève de nombreuses problématiques :

• Le ralentissement considérable de l’entrée des familles dans l’école, sans garantie au niveau de la sécurité de l’école ;
• L’ajout d’une mission de vigiles aux professeur·es des écoles et directeur·rices bien qu’habitué·es à une extrême polyvalence, n’ont pas à endosser ce rôle ;
• La responsabilité face à des incidents se pose également car elle sous-entend qu’en l’absence de sa mise en oeuvre - pourtant totalement inutile - sur le terrain, leur responsabilité légale pourrait être engagée en cas d’intrusion d’un assaillant armé dans l’école ou l’établissement ;
• Le lien de confiance avec les familles qui pourrait être abîmé car participer à ce simulacre de sécurisation des écoles pourrait revêtir un caractère vexatoire pour les familles de nos écoles, alors qu’il est essentiel pour les équipes éducatives de veiller aux bonnes relations ;

L’ensemble de ces prérogatives va encore abîmer un peu plus nos collègues déjà fortement impacté·es.

La FSU-SNUipp 16 tient à rappeler solennellement que nous sommes des professionnel·les· de l’éducation, pas des vigiles, et que l’école n’est pas un lieu où les enfants doivent grandir entourés de vigiles.

La FSU-SNUipp Charente dénonce l’iniquité de traitement entre le 1er le 2nd degré. En effet, les établissements du second degré ont eu deux heures banalisées lundi 16 octobre, alors que rien n’est prévu pour les PE qui doivent échanger sur la pause méridienne.

La FSU-SNUipp s’adresse au DASEN (cf courrier ci-dessous) pour qu’une demande urgente soit remontée au ministère afin que les mesures soient adaptées aux écoles, pour que le contrôle des sacs ne soit pas exigé pour les familles et les élèves, et que la responsabilité des personnels ne soit pas engagée en cas d’intrusion.

Rappel :
Rassemblement « Ne pas mourir d’enseigner »
à l’appel de l’Intersyndicale Education départementale :
Mercredi 18 octobre 15h devant la DSDEN

Mesures de sécurité à l’école ou comment faire peser la responsabilité sur les collègues

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